Concept
Situé à l’Ouest du centre-ville de Quzhou, le projet urbain du nouveau quartier de la future gare TGV a pour but de créer une ville de futur à la fois écologique, intelligente et innovante.
Le projet s’organise autour de trois sujets : démarrer avec le transport, développer les fonctions urbaines et innover dans la production économique. Afin d’intégrer l’aire urbaine et économique de Hangzhou, on vise à mettre en avant l’environnement écologique, à créer des chemins verts en privilégiant les modes doux, à installer les aires de sports de manière homogène et à rechercher l’équilibre financier du projet. Cinq pôles thématiques sont mis en œuvre avec pour objectif de créer d’une part une ville jardin écologique en intégrant la production économique et la ville à l’échelle de l’homme et d’autre part une plateforme d’innovation dotant d’écosystèmes économique et écologique efficaces.
Le nouveau quartier de la future gare TGV de Quzhou se veut exemplaire en termes de qualité du cadre de vie urbain et du dynamique d’écosystème d’innovation, qui deviendra un moteur du développement territorial et un modèle innovation d’urbanisation. La ville proposera aux créateurs d’activités un système urbain parfaitement fonctionnel et un environnement naturel extraordinaire.
Arte Charpentier a répondu à ce concours international pour développer le concept du projet urbain sur un périmètre de 11,6 km²; et des projets urbains détaillés sur trois secteurs clefs : Gare, Parc écologique et Innovation & Finance (1 km² chacun).
Un projet urbain global
La Meta-trame paysagère, issus des lignes de force du grand paysage, structure et subdivise le territoire en sous-ensembles aux échelles relativement homogènes, créant ainsi un premier niveau de hiérarchie dans la constitution des différents quartiers urbains :
– Quartier « Gare »,
– Quartier « Enseignement supérieur & Recherche »,
– Quartier « Complexe sportif »,
– Quartier « Innovation & Finance »,
– Quartier « Bien-Être »,
– Quartier « Résidentiel ».
A travers l’identification de ces fonctions principales, il ne s’agit pas de créer des « enclaves » monofonctionnelles dont les limites seraient de surcroît clairement matérialisées par la Méta-trame paysagère. Au contraire, la ville durable doit être mixte pour encourager les échanges, la convivialité et la solidarité, favoriser l’animation des quartiers de jour comme de nuit et réduire les besoins en matière de déplacements notamment.
Ainsi, la mixité est introduite à plus fine échelle et se diffuse à l’intérieur des quartiers :
– des fonctions tertiaires, commerciales et de loisirs, viennent encadrer et animer les quartiers résidentiels ;
– des fonctions résidentielles viennent amener de la vie dans les quartiers d’activités ;
– des équipements et services publics viennent animer le cœur des quartiers ;
– etc.
Cette mixité à petite échelle, permet de mettre en œuvre un paysage urbain varié et contrasté : des échelles et des ambiances très urbaines et actives, lieux de « l’exceptionnel », côtoient sur un territoire de proximité, des échelles et des ambiances très intimes et très domestiques, les lieux de « l’ordinaire »…
La méta-trame paysagère
Le concept de biophilie trouve son incarnation dans la Méta-trame. Espace paysager majeur, construit sur les lignes de forces du paysage existant, la Méta-trame s’infiltre dans les tissus urbains pour rapprocher partout la Nature de l’Homme. Elle connecte entre eux l’ensemble des quartiers et se raccorde à la ville existante et ses grands espaces paysagers. Sa structure primaire, d’une largeur variant entre 50 et 300 m, représente 400 ha d’espaces publics et de nature très diversifiés : espaces en eau (étangs, rivières, canaux), zones humides et espaces d’expansion pour la gestion des crues, espaces de forêts et de vergers, espaces d’agriculture, espaces d’agréments plus classiques (parcs urbains, jardins, etc.), espaces dédiés aux sports et aux loisirs de plein air, et enfin des espaces d’interface avec les tissus urbains : les lisières partagées. Elle est également le support des cheminements modes doux principaux. Enfin, elle s’articule avec un grand parc humide articulé avec la rivière Changshan : le parc des Berges.
Son niveau primaire structure le territoire à grande échelle ; elle se décline ensuite aux différentes échelles jusqu’à la plus petite, celle des îlots et des ensembles résidentiels, dans un système réticulaire parfaitement maillé.
Le secteur clef « Innovation & Finance »
Les acteurs de l’innovation sont multiples et ont chacun des besoins spécifiques et particuliers en matière d’espaces de travail, en termes de superficie, de niveau de standing, etc. Chacun doit trouver au sein du secteur-clef « innovation & finance », l’environnement de travail et le produit immobilier qui lui convient : de la simple alcôve de co-working ou du petit local tertiaire pour développer son idée, au campus de bureaux ou à la tour de haut standing pour les entreprises établies et prospères. Et là encore, pour favoriser l’émulation et le brassage des idées, le choix est fait de diversifier le plus possible et de mélanger ces différentes catégories de produits tertiaires, plutôt que de constituer des regroupements typologiques par stade de maturation et de développement.
Equipe
Maîtrise d’ouvrage
– Maître d’ouvrage : Quzhou West District Investment Co., Ltd
Maîtrise d’œuvre
– Urbaniste : Arte Charpentier (Marie-France Bouet, Sophie Laplace)
– Architecte : Arte Charpentier (Fernando Castro)
– Paysagiste : Arte Charpentier (Nathalie Leroy, Silvia Pucci, Soizic Kenfort, Mathilde Charee, Julien Blanquet)
Crédit images :
© Landers – Elodie Ledru