« La ville dense ne se fait pas au détriment des espaces publics et de la qualité de vie. »

Quels sont les contraintes et les atouts de la ZAC Victor-Hugo, à Bagneux ?

Les contraintes sont aussi des atouts. En vue de l’implantation d’une gare de métro, la Ville avait besoin de densifier ce quartier qui présentait un tissu urbain déjà constitué avec sa trame viaire, de grandes parcelles accueillant des macro-lots des années 1960 et des petits pavillons. Dès le début de notre intervention, il y a une dizaine d’années, cette densification devait donc se faire dans la dentelle, avec ce préexistant, pour atteindre une « densité désirée » en travaillant sur la taille des lots urbains, sur la trame viaire et en accentuant la présence végétale.

Qu’est-ce qui a permis d’obtenir le label Ecoquartier ?

La façon de faire les logements et les espaces publics est extrêmement importante. Concernant les logements, les exigences du cahier des charges étaient fortes quant à l’enveloppe climatique, à la thermique, à l’ensoleillement… Concernant les espaces publics, nous avons imposé une présence végétale généreuse en créant de grands îlots de fraîcheur. Nous avons aussi travaillé sur la récupération des eaux pluviales en désimperméabilisant les sols et en infiltrant l’eau (noues, jardins de pluie). Autre élément incontournable de notre travail, la concertation et la co-construction avec les habitants ont pris de l’ampleur à Bagneux pour ce quartier Victor-Hugo.

Où en est la réalisation des espaces publics ?

Une grande partie de notre travail a consisté à mettre en réseau et à intensifier une présence végétale déjà là, mais peu visible, pour obtenir une trame verte sur l’ensemble du quartier qui permet d’avoir accès, en tout point, à un espace végétalisé, de calme ou de promenade. Au-delà de ces voies vertes, le quartier compte un nouveau parc public, un square, des jardins partagés, un parvis de théâtre renouvelé… Plus du tiers des espaces publics a été livré. En chiffres, la ZAC présentait 25 % d’espaces végétalisés et environ 4 000 m2 d’espaces publics en 2011 contre deux fois plus d’espaces publics, 2 % de terres perméables en plus et 50 % d’arbres supplémentaires en 2019, malgré 2 000 logements créés. La ville dense ne se fait pas au détriment des espaces publics et de la qualité de vie.

Comment se passe votre relation de travail avec Sadev 94 ?

Il y a eu un vrai suivi dès la reprise par Sadev 94 du traité de concession de la ZAC à la Semaba, en 2016. Nous avons depuis des échanges constructifs. C’est une relation fructueuse et une
expérience riche d’un point de vue professionnel et humain. Nous avons d’ailleurs été récompensés fin 2019 : une fiche-projet a été éditée par le Cerema au sujet de la désimperméabilisation
des sols de l’éco-quartier Victor-Hugo et nous avons obtenu le Grand Prix Fimbacte – cadre de vie pour notre travail sur ce quartier.

 

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