DPLG, DE, HMONP : petite histoire des diplômes d’architecture en France
Depuis 1941 et jusqu’en 2007 l’obtention, après un parcours de 7 ans, du titre d’architecte DPLG (Diplômé Par Le Gouvernement), l’inscription au Tableau de l’Ordre des Architectes, et le respect des obligations d’assurances professionnelles instituées par la loi sur l’architecture du 3 janvier 1977, étaient les conditions préalables indispensables à l’exercice du métier d’architecte, notamment la capacité d’établir un projet architectural répondant à un cahier des charges et devant faire l’objet d’un permis de construire.
Par décret en juin 2005, dans le cadre de la réforme visant l’harmonisation des études européennes d’architecture (cycle Licence Master Doctorat), le diplôme DPLG est définitivement remplacé à partir de 2007 par le Diplôme d’Etat (DE) qui se déroule en 5 ans. A la différence de son prédécesseur, il n’octroie pas le titre d’architecte : le détenteur de ce diplôme n’est pas habilité à la maitrise d’œuvre, c’est-à-dire à assumer la responsabilité d’un projet de construction de plus de 150 m² en son propre nom.
Un cursus complémentaire est requis, c’est la formation d’architecte HMONP !
Cette Habilitation à l’exercice de la Maîtrise d’Œuvre en son Nom Propre, spécifique au droit français, permet de comprendre les mécanismes de développement opérationnels des projets et d’une agence. Elle ouvre également à ses titulaires la possibilité de porter le titre d’architecte en s’inscrivant à l’Ordre, et celle d’exercer la maîtrise d’œuvre dans le cadre prévu par la loi de 1977 (y compris ses obligations d’assurance décennale et biennale).
On le comprend, c’est le passage obligé pour ouvrir son cabinet d’architectes et proposer ses services en libéral à titre individuel ! Mais la tendance actuelle est à la décroissance de ce type d’exercice : en 2019, il y avait 43 % de libéraux contre 64 % en 2000, et « à la croissance de l’exercice en société. Tendance générationnelle assurément puisque ce choix d’un mode d’exercice plus collectif s’opère d’abord chez les jeunes architectes ». Source: CNOA – Archigrahie 2020
La société Arte Charpentier, créée en 1992 et refondée par un collectif d’associés à partir de 2004, propose un cadre propice pour mettre en pratique les acquis de la formation d’architecte HMONP.
Arte Charpentier : une famille d’architectes HMONP
Les champs d’activité pluridisciplinaires d’Arte Charpentier (des projets de toute échelle en architecture, architecture intérieure, paysage et urbanisme, en France et à l’international, des études, faisabilité et esquisses, jusqu’à la maîtrise d’œuvre d’exécution) offrent une approche complète du métier et des parcours variés aux jeunes diplômés architectes DE-HMONP, permettant potentiellement une prise de responsabilité graduelle, car encadrée par des professionnels expérimentés et bienveillants, mais bien réelle !
Actuellement plus d’1/3 de l’ensemble des architectes sont issus de cette formation (tout diplôme et poste confondu). Depuis la fin des années 2000, Arte Charpentier a accompagné plusieurs dizaines de jeunes diplômés DE dans leur projet HMONP, après une période d’intégration et de collaboration permettant de vérifier l’adéquation des motivations réciproques.
Etre architecte chez Arte Charpentier, c’est l’assurance d’exercer son métier sur des projets d’envergure, soutenu et accompagné par une équipe expérimentée et pluridisciplinaire. Ambitieuse, l’agence encourage également l’esprit d’initiative, permettant d’explorer ses propres axes de recherches et pistes de développement pour penser la ville de demain.
Antoine Soussan, architecte HMONP
L’organisation de l’entreprise (certifiée ISO 9001 et 14001) voulue par les associés dirigeants, ouverte au collectif, favorise la transversalité au sein des équipes opérationnelles ou de recherche, accompagnée par les fonctions supports. Elle facilite les échanges entre jeunes professionnels et experts plus aguerris, et a développé de nombreux outils physiques et digitaux qui encouragent les retours d’expérience et le partage d’informations et de connaissances – un intranet très puissant, véritable réseau social interne et banque de données historiques sur les 50 années de projet de l’agence, des bibliothèques virtuelles et interactives de matériaux et de partenariats, etc.
Chacun est libre d’y puiser selon ses besoins, et participe à l’amélioration de l’ensemble. Il souffle au sein d’Arte Charpentier une vraie liberté d’entreprendre, offerte à tous, et encouragée par l’agence.
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Stéphanie de Kervenoaël-Siac Architecte associée, Directrice des Ressources Humaines
Directrice générale déléguée aux ressources humaines
FORMATION
Master de Management Urbain – E.S.S.E.C. (1996)
Architecte D.P.L.G – Ecole d’Architecture Paris-Villemin (1991)